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Interview de Kerlaft le Roliste par la Journaliste Anaïs VENDEL

Interview de Kerlaft le Roliste par la Journaliste Anaïs VENDEL

Interview de Kerlaft le Roliste par la Journaliste Anaïs VENDEL

Interview dans

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KERLAFT, ROLISTE UN JOUR, ROLISTE TOUJOURS

Le chapeau cornu enfoncé sur le crâne, l’œil rieur, le sourire enjôleur, la tunique impeccablement ajustée sur les épaules, les mitaines au bout des mains et le doigt tendu. Nul doute, il s’agit bien de Kerlaft le Rôliste, personnage quasiment aussi mythique dans l’univers du jeu de rôle que Donjons et Dragons.

Publié le 11/10/2013 à 09h36 par Anaïs Vendel – Imprimer cette page

Kerlaft, c’est un homme sans âge, agréable mari et papa attendri, au caractère poli par les années… de jeux de rôles. Car si la pratique est née dans le courant des années 1970, lui a mis la main dans le pot à dix ans, en 1981. En Afrique à l’époque, le garçon découvre l’univers de « Dungeons and Dragons » par le grand frère d’un ami, de retour d’un fac américaine. Activité encore méconnue du grand public, le jeu de rôle ne se présente pourtant plus outre Atlantique.

La recette est simple et efficace : « s’identifier aux héros des contes et légendes, des films, séries, ou de dessins animé et vivre leurs aventures ». Le gamin de l’époque n’y résiste pas, heureux à l’idée de devenir, le temps de quelques heures, ce même héros. « On devient à la fois ce spectateur captivé et cet acteur qui improvise sans script. Le summum de l’évasion de l’esprit partagé entre amis sans quitter sa chaise. »

« L’essentiel est de s’amuser »

Kerlaft, nom improbable de personnage inventé lettres après lettres dans les jeunes années de son auteur pour une campagne du jeu Donjons et Dragons, est un défenseur chevaleresque de la veuve et de l’orphelin, mi-guerrier mi-magicien. Blogueur assidu depuis une grosse année, symbole du joueur de jeu de rôle qui n’a pas honte d’exprimer sa passion, Kerlaft serait donc l’un des premiers rôlistes ? Modeste, l’affable Lyonnais n’ose pas se donner ce rôle, lui qui a pourtant découvert cet univers en anglais, avant même la traduction des livres de jeux de rôle en français. Respect Monsieur Kerlaft. « Mais je ne vaux pas mieux qu’un autre, on est est tous au même niveau et l’essentiel est de s’amuser » martèle-t-il. Oui, mais c’est toujours dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures.

Kerlaft le Roliste

Et même ses adversaires, fussent-ils amateurs de narration ou de simulation, le reconnaissent. Ce Kerlaft qui apprécie les dialogues et préfèrent les choix stratégiques et l’inventivité au lancer de dé – facile quand on est malchanceux aux dés ! – s’est fait sa place dans la petite cuisine des rôlistes. Artisan dans le microcosme lyonnais, en lien avec les plus grandes boutiques du coin, Kerlaft a aussi connu des vagues de creux. Après avoir perdu plusieurs opportunités professionnelles, suite aux dangereux comportements de quelques jeunes suicidaires et aux dérives des médias, qualifiant les rôlistes de fanatiques et sataniques, il a officiellement quitté la partie, gardant malgré tout son précieux grimoire : le vieux petit livre rouge rafistolé de Dungeons & Dragons. Mais il n’a fallu que quelques années pour que le naturel revienne au galop.

Le JDR, un jeu culturel

Passion inutile, chronophage et puérile pour certains, obscure originalité pour d’autres, le jeu de rôle est pourtant devenu un ingrédient indispensable dans la vie de Kerlaft et ce, depuis la première boite de ce qui est devenu l’incontournable Donjons et Dragons, qu’il a tenue dans les mains  Le grand timide a gagné en confiance et en assurance. En organisation aussi – pour le bonheur de sa femme ? Car s’il est inutile de présenter le jeu de rôle aujourd’hui, rappelons tout de même qu’une partie comporte un meneur de jeu et des joueurs. Rien de bien compliqué de prime abord. Sauf quand le meneur est à la fois le conteur, le metteur en scène et l’organisateur de la partie. C’est lui qui doit permettre à ses joueurs d’évoluer dans un univers intéressant, régit par un certain nombre de règles. Ajoutons à cela des références historiques, littéraires, cinématographiques et d’actualités, une bonne dose d’imagination et une pincée de créativité… voilà une bonne confiture à mélanger avec savoir.

jeu de role lyon

« Aujourd’hui une partie bimensuelle est un sain moment d’évasion de mon intellect, une soirée conviviale entre amis, une cassure réparatrice dans la routine de la vie professionnelle et familiale » reconnaît Kerlaft. Evidemment, la passion dévorante a dû redescendre d’un étage avec l’arrivée de la vie de famille. Un équilibre à trouver pour éviter le grignotage d’un côté comme de l’autre que le couple s’efforce de vivre au quotidien.


A propos de l’auteur

Anaïs Vendel

Jeune journaliste, spécialisée en radio, intéressée par les phénomènes sociaux, les relations politiques et les actualités, notamment les relations internationales.

 


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